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1er Mars 2020: balade à Maisons-Laffitte (78)

1er mars 2020: Cette première balade de l’année a été très arrosée!

Tellement arrosée que sous les trombes d’eau l’idée même de faire une photo de groupe n’a effleuré personne.

Pourtant  ils étaient venus assez nombreux nos chow chows! 19 au total, de Franche-Comté et de Normandie pour les plus lointains, de Paris et sa banlieue pour ceux qui ont fait le déplacement en voisins.

Nous remercions nos adoptants qui ont à cœur de participer à ces rencontres, occasions pour l’équipe de retrouver ses protégés et de constater  les métamorphoses dues aux bons soins et à l’amour. Car c’est de savoir heureux les chows que nous avons hébergés chez nous qui nous donne la motivation nécessaire pour continuer à les recevoir, les remettre en santé physique et morale, puis les laisser partir….

Merci aussi aux personnes qui ont pour projet d’adopter et ont bravé les éléments pour venir nous rencontrer, preuve d’une réelle motivation pour l’adoption d’un chow chow.

Merci enfin à Frédérique et Nadine, les adoptantes de Jeepsy et d’ Imiko pour avoir ouvert le Pavillon Bleu et avoir ainsi  permis aux participants de prolonger les bavardages à l’abri du déluge, faisant de cette rencontre un moment bien plus agréable que ne le laissait prévoir la météo.

Jeepsy

 

Imiko

Maisons-Laffitte, ville dédiée au cheval depuis le comte d’Artois, frère de Louis XVI.

Ville à la gloire du 1er empire grâce au maréchal Lannes qui fit l’acquisition du château en 1804 et « ville à la campagne » selon le souhait du banquier Jacques Laffitte qui continua d’honorer la mémoire de l’Empereur par le tracé et les noms qu’il donna au rues et aux avenues lorsqu’il lotit son domaine au milieu du XIX ième siècle.

Le dessin des rues figure la croix de la Légion d’Honneur autour de la place Napoléon et du Cercle de la Gloire

 

Le 1 er mars 2020 nous vous espérons nombreux pour la rencontre qui débutera à 14 h devant la guinguette « Le Pavillon Bleu ».

Au programme:

  • flânerie -adaptée aux capacités de nos compagnons- dans ce havre de quiétude où l’on croise  dans les allées plus de chevaux que d’automobiles,
  • papotages autour de nos amis les chows avec le bruit des sabots en fond sonore,
  • repos sur la terrasse du Pavillon Bleu où nous espérons que le soleil daignera se montrer pour réchauffer ce premier jour de Mars.

Ensemble, faisons  pour quelques heures de Maisons-Laffitte la ville du chow chow!

Irma a quitté sa fratrie….

24 octobre 2023: C’est hier dans l’après-midi qu’ Irma est partie…
15 mn.
15 mn avant Irma allait au jardin, en compagnie de ses frangins.
Tout à coup Opalo s’énerve à la porte pour qu’on lui ouvre, chose rare, lui qui est toujours le dernier à rentrer..
Alarmée, Marie-Noëlle se précipite et découvre le corps presque sans vie d’ Irma. Elle fonce chez le veto mais rien n’a pu être tenté.
Irma est partie sous leurs yeux, dans les bras de Marie-Noëlle….
Retournement d’estomac.
« La duchesse » , comme l’appelait Marie-Noëlle, avait tiré sa révérence….

On pense au grand vide laissé dans la fratrie et dans le cœur de Marie-Noëlle et de ceux qui ont aimé Irma.
On pense à Irma qui aimait tant son camping car, toujours coincée sous les pédales…
On pense à sa fugue lorsque Sandrine et Joël l’avaient eue en FA, lors du décès de sa maîtresse, à Joël meurtri par les épines pour aller la récupérer au sein du roncier où elle s’était cachée…
On pense à Isabelle et Didier, sa première FA, tombés sous son charme.
On pense à sa silhouette au Chowpôle, toujours un peu hautaine, snobant les loulous qui voulaient la renifler….
On pense à cet immense amour qu’avait Marie-Noëlle pour elle, à son immense peine … et en contrepoint, on  pense à tous ces gens qui larguent leur chow sans état d’âme, sans avoir compris l’immense bonheur, l’immense honneur qu’ il y a à vivre avec l’un deux.

Belle Irma, chère Duchesse, tu as été aimée très fort et ta présence te survivra, petit fantôme bienveillant parmi nous tous, qui te viendrons un jour…

Irma, le 14 octobre dernier

 

07 avril 2021: La fratrie d’ Irma s’étend agrandie d’une petite sœur, vous retrouverez les nouvelles de « Queen Mum » sur la page de cette dernière, Angie.

26 avril: Confinement, certes…. mais dans un endroit aussi bucolique, ce n’est que du bonheur!

Notre salle de jeux1

Notre salle de jeux2

22 avril: 21 déc – 21 avril : 4 mois avec Irma

Hier, cela a fait 4 mois qu’ Irma est arrivée à la maison. Elle est maintenant bien intégrée à la famille et veille sur sa maison.
Ce qui me surprend, c’est qu’elle ne ronflait pas en dormant dans les premiers temps. Cette semaine, on s’est rendus compte qu’elle ronfle (moins que Ohana quand même!) mais elle ronfle ! Serait-elle tellement sereine que son sommeil s’est amélioré ?
Mais quand je lis en bonne compagnie sur la terrasse, Irma garde un œil sur l’intérieur où papa regarde la télévision…
Quelques photos et 2 vidéos prises hier et aujourd’hui : Irma parmi les siens.

 

 

 

05 mars: La vie en Normandie? C’est le bonheur retrouvé pour la douce Irma.

 

07 janvier 2020: « Voilà : madame Irma est devenue normande. Il lui a fallu quelques jours pour se stabiliser, commencer à avoir confiance. Le contact entre les différents animaux s’est très bien fait, chacun selon sa personnalité. La chatte Nénette reste la plus distante (mais sans agressivité), tandis que Bandit le chat noir et blanc se frotte contre Irma et se relève sur ses pattes pour lui donner des coups de tête au menton. Le doyen, Sushi, et les jumeaux, Griotte et Gamin, s’approchent de plus en plus de la nouvelle venue.

        Les chiens sont capables de lécher ensemble le même plat sauf Diane, la Cavalier King Charles de 11 ans qui veut toujours faire sa loi bien qu’elle ne soit arrivée à la maison que depuis 8 mois. J’étais un peu inquiète pour Opalo quand même. Il a très mal accueilli Anakin (le frère de Ohana abandonné par sa famille) que nous avions pris en charge comme FA pour lui redonner santé et confiance. Mais il semble que Opalo ne soit pas opposé à partager sa maison avec les femelles. Irma a été acceptée et il essaye de jouer avec elle sans trop de succès pour le moment.

Irma apprend à jouer au foot avec Opalo

        Avec les humains habitants de la maison, Irma accepte maintenant les contacts, les câlins et n’a des mouvements de recul que quand elle est surprise. Nos visiteurs sont priés de la laisser décider d’elle-même du moment où une caresse sera possible et elle vient voir qui lui parle gentiment. Mais quand vient le moment des « au-revoir », elle reste prudemment en retrait…

        Les sorties pipi se font soit libre dans le jardin, soit en longe sur le terrain de pique-nique juste à côté de la maison.Nous n’osons pas lui offrir la liberté dont bénéficient Opalo, Ohana et Diane car nous gardons en mémoire sa cavale de 5 jours chez Sandrine et Joël. Et pourtant, dès que nous disons « à la maison », elle prend sans problème le bon chemin et attend tranquillement devant la porte. De même, elle ne cherche pas à forcer le passage quand la porte s’ouvre. Mais, bon, on est sacrément vigilants quand même !

        La première sortie en ville a été courte car Irma s’est affolée en voyant le manège sur la place et nous avons préféré retourner sagement à la maison. Mais la première sortie au marché a été encourageante et la traversée du centre ville de ce samedi sans stress. Même les voitures ne l’ont pas inquiétée. Elle marche calmement sans tirer sur sa laisse.

        C’est au parc que j’ai eu le plus de peine (morale bien sur) à la garder attachée alors que les trois chows se régalaient de renifler partout dans les feuilles et les branchages. Elle ne semblait pas faire le lien avec ses 5 jours en forêt… Même quand Neige, le Huski, et sa famille sont venus nous voir, elle est restée zen et elle ne s’est pas affolée du passage des joggeurs.

Irma en promenade

        Cette semaine, Irma a fait connaissance avec l’équipe Véto car elle a eu une grosse diarrhée. Ohana l’a accompagnée pour la rassurer et la visite s’est bien passée. Aucun souci pour les médicaments non plus. Aujourd’hui, c’est Opalo qui est allé chez le véto car il s’est rompu un ligament croisé. Les trois filles étaient restées à la maison. A notre retour, Irma a suivi Opalo, l’a reniflé et léché tant et plus comme pour le consoler de ses malheurs. C’était vraiment attendrissant.

Je n’ai pas franchi le pas de la toiletter car elle craint le pulseur. Elle a été brossée, on lui a lavé les fesses (diarrhée oblige) et coupé les poils du derrière par mesure d’hygiène. On la frictionne à la serviette quand il pleut. Elle n’aime pas l’huile de coco mais je lui badigeonne sa pauvre petite queue déplumée. C’est surtout l’allure qui a changé : elle a redressé sa tête et observe fièrement l’environnement avec un visage doux et détendu.  Fière comme un chow, quoi ! Et elle reste proche de nous dans la maison.

Pendant les repas

        Décidément, je crois qu’ Irma nous a tous adoptés.« 

Les 4 chiens et Bandit

 

 

 

25 décembre: Des nouvelles importantes sur  les goûts d’ Irma nous parviennent:

« Irma aime la brioche et lécher les plats. Mais elle n’a pas voulu de saumon fumé. »

24 décembre: Un rapide passage chez le veto  pour s’assurer que tout allait bien après cette mésaventure (blessure superficielle à un coussinet, Irma s’en tire bien, et quelques douleurs probablement arthrosiques Facture Irma,) et Irma a continué sa route vers ses adoptants, venus la chercher à Angers.

Il paraît que la demoiselle est dans l’observation de son nouvel environnement mais nul doute que les loulous déjà présents au foyer la mettront rapidement à l’aise.

 

 

21 décembre, 10 h: Téléphone, FB, mail fusent dans tous les sens et se croisent parfois pour apporter la bonne nouvelle:

Irma est retrouvée!

 

Irma, bonne mémère de de 6 ans  nous avait été confiée le 11 décembre suite au décès de sa maîtresse, les fils de la vieille dame vivant en ville et Irma ayant une peur panique de tous ce qui attrait à l’agitation et aux bruits d’une agglomération.

Irma, qui a d’abord fait un passage éclair chez Isabelle, Didier et leurs 4 chows.                                                                                                               Dans cette campagne tranquille, qui ne la changeait pas trop de son quotidien, Irma s’est montrée d’un commerce agréable, tant avec les chow chows qu’ avec les humains, appréciant à leur juste valeur le bon accueil des loulous et les bons soins dont elle a fait l’objet:

 

Irma qui a passé ensuite la journée de Dimanche au marché des Animaux de St Priest Taurion, faisant la rencontre des nombreux toutous présents, toujours tranquille et posée…. mais, rétrospectivement, est-ce de l’anthropomorphisme de penser que la douce Irma commençait  à suspecter que sa vie prenait un tour nouveau, que l’inconnu fait toujours peur et que non, décidément, elle voulait retrouver sa maîtresse?

Irma et Gucci à St Priest avec Didier et Sandrine

 

Pourtant l’appétit, baromètre dont beaucoup s’accordent à dire qu’il témoigne de la bonne santé physique et morale de nos compagnons à quatre pattes, était au rendez-vous….

Chez Sandrine, Joël et leurs chow chows, dont Irma avait fait la connaissance à St Priest et étape sur le chemin de la Normandie où l’attendaient ses adoptants, tout était au beau fixe, Irma rentrait, sortait, mangeait, dormait dans la chambre, sympathisait avec les chiens….

Qu’est-ce qui lui a pris lundi soir pour filer telle une balle de dessous un appentis et se faufiler par le portail que Clotilde venait d’entrouvrir pour permettre à une amie de rentrer chez elle?

A partir de là c’est l’angoisse: pour la famille de Sandrine au premier chef, mais aussi pour tous ceux qui ont connu ou croisé Irma le dimanche et l’avaient trouvée si attendrissante et parfaite, pour toute l’équipe de Chôc! à travers la France, et pour tous ceux qui aiment les chows, les chiens, les animaux, car on sait bien qu’un animal en stress est plus vulnérable au danger que tout autre.

Angoisse mais aussi incroyable mobilisation de tout le monde pour retrouver Irma:

  • sur le terrain Sandrine et Joël ont mobilisé leur famille pour battre la campagne, en voiture, à pied, à VTT, et diffuser la photo d’ Irma chez les commerçants et les divers professionnels concernés, gendarmerie, vétérinaires, refuges, Pet Alert…
  • Isabelle et Didier ont fait quotidiennement 140 km pour les aider, arpentant bois et hameaux au gré des divers signalements de la présence d’ Irma.
  • Les plus éloignés d’entre nous ont prévenu l’I-cad et les médias locaux, le réseau FB a tourné à plein régime…
  • Au fur et à mesure des jours les voisins, prévenus,  ont aidé, la propriétaire du bois où Irma semblait avoir élu domicile enlisant même sa voiture pour chercher…
Heureusement, Joël était là!

C’est le travail sur le terrain qui a porté ses fruits: ce matin, la propriétaire du bois a été réveillée par un chien qui jappait, c’était Irma, prise dans un roncier.

Irma aboyait pour qu’on lui porte secours et, par chance, elle ne pouvait plus se dégager, laissant à Sandrine et Joël le temps nécessaire pour sauter qui dans sa voiture, qui sur son VTT pour parcourir les 2 km qui les séparaient.

Irma en visuel! Ouf!!!

Oh ce ne fut pas facile! mais lorsque l’influx nerveux booste les ressources physiques on ne sent ni la peur, ni la douleur, toute la volonté est tendue vers le but qu’on s’est fixé, en l’occurrence, attraper Irma pour la savoir hors de danger.

11h: Irma, qui va très bien, se remet de ses émotions:

Et après une bonne sieste, un toilettage s’impose pour remédier un tant soit peu à ces journées passées en mode sauvage:

Pas rancunier Joël!

Et le plus beau: la motivation reste entière pour Sandrine et Joël qui ont décidé de doter leurs prochains chows en FA d’un collier GPS, au cas où. Car un accident peut toujours arriver et si « la critique est aisée, l’art est difficile ».

Pour toute l’équipe du Poitou: Hourra! HOURRA! HOURRA!

 

Inutile de nous contacter pour adopter Irma, elle a déjà des adoptants qui ont vibré au même rythme que toute l’équipe.

Winnie 2

16 septembre 2020 : Nous recevons des nouvelles de Winnie pour qui la vie est un long fleuve tranquille entre balade et repos 🙂

29 décembre: Winnie est adopté.

Winnie se trouve à la Maison SPA de Niort, il faut les contacter si vous souhaitez adopter Winnie:

22 avenue Jacques Bujault
79000 Niort

Tel: 0964426059

mail: niort@la-spa.fr

 

Voilà ce que la SPA dit de Winnie:

https://www.la-spa.fr/adopter-animaux/adopter-chien-chow-chow-m-winnie-445617

« Winnie est un beau chow-chow de 4 ans et demi.

Il cherche un foyer aimant où il sera le seul chien, mais il accepte volontiers les chats.

Assez méfiant il aura besoin d’un maître qui le mette en confiance.

Ayant des problèmes de peau, à cause d’une forte allergie aux piqûres de puces, il faudra être très vigilant sur son suivi antiparasitaire. »

 

 

 

Kayle

Thierry et Kayle se sont beaucoup aimés.

 

 

Mais Thierry a multiplié les erreurs.

La première erreur, l’erreur initiale, a été d’ acheter Kayle alors que sa vie d’étudiant ne pouvait que lui laisser supposer un avenir où son chien n’aurait pas forcément de place.

La deuxième erreur a été d’acheter un chow chow au Liban. Pays chaud. Lorsqu’il a acheté Kayle, en novembre, Thierry est beaucoup sorti avec sa petite boule de poil qui faisait l’admiration de tous ses amis. Et puis le printemps est arrivé et il a vite fait chaud. Très chaud.  Alors Thierry a laissé Kayle dans son pavillon, à la fraîcheur de la clim, avec juste quelques petites promenades hygiéniques sous les arbres du jardin. Logique pour la santé de Kayle.

Mais lorsqu’il a ressorti Kayle l’hiver venu, Kayle était devenu un gros chow chow. Un peu désociabilisé. Et qui faisait peur à ses amis qui n’entendaient que ses grognements sans savoir les attribuer à son voile du palais trop long. Et lui non plus ne comprenait pas. Méconnaissance de la race sur toute la ligne….

Troisième erreur:Thierry a emmené chez un éducateur canin le pauvre Kayle qui n’en demandait pas tant. Un éducateur canin issu de l’armée. Un « vrai ». Un bourré de testostérone pour lequel le chien doit comprendre qui est le maître! Un seuls conseil: « C’est vous le maître, le chien doit vous obéir en tout, il ne doit décider de rien. Ni de ses repas, ni de ses promenades, ni de l’endroit où il se couche ni du moment où il en a envie. Imposez lui absolument votre volonté en permanence! » Par chance pour Kayle que les conseils de cet abruti aurait rendu fou, Thierry a essayé de suivre les conseils mais sans trop d’assiduité et sans trop y parvenir. Pour lui, aimer son chien ne passait pas par des relations de maître à esclave….

Kayle grandissait et la vie de Thierry évoluait. Il voyageait. Co-location. Compagne….

Kayle suivait.

Mais son voile du palais trop long le faisait toujours ronfler. Est-à cause de cela, des difficultés respiratoires assimilées à un grognement? Thierry soupçonne un co-locataire de lui avoir donné un méchant coup de pied car Kayle  a un jour changé du jour au lendemain envers les inconnus. Il est devenu méfiant.

Avec cette histoire de contrariété permanente, notamment dans le contrôle des gamelles (cette idées de contrôle de la nourriture est très ancrée chez beaucoup de propriétaires de chiens) , Kayle a mordu au bras la compagne de Thierry.  Il ne supportait tout simplement plus cette éducation sans bienveillance, peut être nécessaire  sur certains types de chiens (?) mais JAMAIS sur nos chow chows.

Et puis Kayle et Thierry sont arrivés en France.  En passant par la Suisse. Kayle respirait mieux, il revivait. Ils ont été heureux.

Mais la vie a continué pour Thierry, des voyages en perspective, Paris, les E.U, le Liban et certainement ailleurs encore.  Thierry s’est rendu compte que Kayle ne pouvait pas être heureux dans cette vie, ballotté d’avions en pensions.

Alors il nous a confié Kayle.

« Kayle est un chien très attachant. Il est très joueur et affectueux une fois qu’il est en confiance;  il adore gambader dans le jardin. Il est très câlin et adore attirer l’attention, il redouble même d’imagination pour cela. Il peut aussi se révéler agressif en situation de stress. Quand il dort il ne faut jamais le brusquer et quand il mange il faut respecter son espace. Il est aussi très peureux, lorsqu’il sort, il se cache souvent derrière les jambes. S’il est en confiance, il essaye de dominer. »

Ce sont Sanja et Ilija (Iris, Hélios) qui sont allés rencontrer ce chien dont nous ne savions que penser.  Ils ont surtout constaté que Thierry et sa compagne se méfiaient énormément de ses réactions. Plus que de raison? à juste titre? Dans le doute, ce sont  e sont Marie-Françoise et Daniel, puisqu’ils ont des enclos,  qui ont pris Kayle en FA.

 

Alors? Méfiant envers les inconnus, oui. Agressif si on le surprend (par peur donc) oui.  Mais ce qu’ont surtout constaté Marie-Françoise et Daniel, c’est que Kayle est un chow chow déboussolé: « En promenade, il ne sait pas quoi faire, il ne sait pas où aller, il ne sait pas s’il peut renifler ou se coucher, il n’a pas l’air de profiter comme les autres, il est inquiet… pour les croquettes, ici il mange à volonté, c’est la meilleure solution pour qu’il n’y ait aucune agressivité »

Ils ont aussi constaté aussi que Kayle est tout à fait indifférent aux autres chiens, ce n’est pas lui qui cherche les embrouilles….

Alors, après 8 mois de vie commune, ils ont décidé que Kayle, enfin tranquillisé dans sa campagne paisible ne changerait plus de cadre de vie.

Kayle, né en Ukraine, acheté au Liban, vivra sa vie, que nous lui souhaitons très longue et très heureuse, dans le Morvan.

Billy

Billy est né le 15 septembre 2015.

C’est en septembre 2018 que Billy est arrivé à l’asso. Sur le bordereau de cession il était dit: « Bases d’éducation non acquises, fort caractère« . Mais aussi: « Affectueux, très joueur. Aucun contact avec des enfants à ce jour »

Et ces photos:

A la manœuvre, Marianne et JB qui connaissent déjà les impondérables de la FA, à savoir qu’ on ne peut jamais prévoir comment réagira le chow chow déboussolé par la perte de ses repères.

Aïe! Billy réagit. Et ça fait mal! Marianne et bientôt JP se font mordre, pour trois fois rien, des contrariétés mineures: Marianne qui demande à Billy de rentrer car il aboie sur le balcon,  JB qui ramasse machinalement une tranche de saucisson tombée à terre… Ayant en garde alternée la fille de JB, 5 ans, ils ne pourront garder Billy, trop prompt à la morsure, trop imprévisible.

Direction une pension où Billy restera quelques jours, dans l’attente qu’une autre FA puisse le récupérer.

L’autre FA, c’est Marie-Françoise, Daniel, et leur fils Alexis.

  • « Soyez prudents, il a pas l’air facile le loulou…..« 
  • « On verra bien, il me fait pas peur…. »

En effet, pour toute la famille du Morvan, vivre avec des chiens est naturel, risquer un coup de dent est naturel aussi, et si on se fait mordre, eh bien ce n’est pas la peine d’en faire toute une histoire. Une attitude rare et précieuse lorsqu’on récupère des chiens au pied levé.

………………………………………..

La récupération de Billy dans sa pension a été sportive, mais elle s’est faite; 20 mn après l’arrivée de Daniel, Billy était dans la voiture.

Après……

Après il y a eu des hauts et des bas.

Premières approches

De grands moments de découragement lorsque Billy attaquait Daniel sans aucune raison, sur des exercices connus, comme l’accrochage de la laisse avant la promenade ou le remplissage des gamelles…

Mais de grands moments de bonheur aussi lorsque Daniel sentait la confiance et la complicité s’installer peu à peu:

Tout le problème avec Billy, c’est que les progrès ne sont jamais  linéaires…. un jour tout bon, l’autre tout mauvais.

Mais Daniel a toujours refusé de baisser les bras; encouragé en cela par Marie-Françoise car dans l’amour des chiens, le couple est à l’unisson. Passion des chiens qu’ils transmettent à leur fils Alexis.

Des mois ont passé…..

Des bagarres entre Billy et Caramel, alors en FA, entre Billy et Dana, bagarres totalement imprévisibles, puisque Billy passe du sourire radieux à l’humeur ombrageuse en quelques secondes.

Tous les jours, des sorties en laisse avec toute la troupe,

Balade

des tonnes de gruyère,

des manipulations répétées,  prudentes mais toujours risquées…

Complicité

Et des trésors de patience …

Il a surtout fallu un incommensurable amour pour parvenir à faire retomber Billy en pression et lui proposer la vie la plus normale possible compte tenu de son caractère:

Qu’a pu vivre Billy pour être doté d’un caractère instable? Est-ce neurologique, génétique, lié à son environnement depuis sa naissance? Malgré la stabilité de son environnement et surtout la prise en compte de ses besoins, Billy reste imprévisible, donc dangereux.

Ce qu’a réussi Daniel avec Billy, d’autres y seraient peut-être parvenus. Mais encore faut-il le vouloir (et pouvoir isoler le chien afin de ne pas risquer un coup de dent ou une attaque dans la vie quotidienne).

Les chiens comme Billy se font le plus souvent larguer par ceux-là mêmes qui les ont tenus chiots dans leurs bras, alors qu’ auraient du se nouer entre eux  les plus forts des liens. « C’était Chow au Cœur ou la piqûre, parce que c’était devenu trop compliqué, j’ai pas le mode de vie pour un chien comme Billy, en ville, en appartement.« , nous a dit son ex-propriétaire.

Non, ne rêvez pas de confier votre chien à un éducateur canin, qui par un coup de baguette magique, vous rendrait un chien doux comme un agneau. Ce travail, il faut le faire vous même, que vous soyez le propriétaire initial du chien ou l’adoptant et parfois, le mieux que vous obtiendrez sera simplement de rendre votre chien contrôlable si vous savez vous remettre en question et le traiter comme un chow: avec respect.  (Si vous décidez de vous faire aider, on ne saurait trop vous conseiller de veiller à ce que l’éducateur que vous choisirez travaille dans le respect du chien, sous peine de résultats négatifs)

Non, un passage par Chow au Cœur ne modifiera pas fondamentalement un chien comme Billy. Nous pourrons juste vous dire à quoi il faut vous attendre pour que vous l’adoptiez en connaissance de cause: après, ce sera à vous de  faire évoluer le chien ou de composer avec les difficultés qu’il présente.

Et nous ne sensibiliserons jamais assez les futurs acquéreurs de chiots à rencontrer les parents de leur futur bébé, à visiter les installations du naisseur -nous nous refusons à parler d’éleveur pour le cas de Billy-, à s’interroger sur les origines et la généalogie du chiot, à son vécu (a-t-il été séparé trop tôt de sa mère? a-t-il appris la morsure inhibée avant de quitter le nid?). Si tous les acquéreurs se posaient préalablement ces questions, bien des éleveurs douteux mettraient la clé sous la porte, la vente de chiots en animalerie et en salon du chiot cesserait, les ventes de chiots issus de parents non dépistés cesseraient… Il ne suffit pas de publier des photos de chiots mignons sur Facebook ou sur le bon coin pour devenir éleveur… où vont les chiots une fois la séance photo terminée? Dans un enclos sordide? Une « nurserie » dans une cave sombre?

Nous nous égarons… revenons à Billy.

Billy a eu la chance de tomber sur des gens qui AIMENT les chiens. De façon inconditionnelle. Et qui se sont sentis en empathie avec lui. Qui n’attendent pas grand chose de lui, et qui savent profiter des bons jours de Billy.

C’est ça, aimer les chiens, c’est ça aimer SON chien.

Billy coulera désormais et pour toujours une vie paisible dans le Morvan, auprès de gens qui l’aiment.