8 décembre:
Bôo nous montre son spot préféré!
21 novembre:
Caroline: « Petit coucou de Bôo à la promenade de ce matin, épuisé après avoir joué comme un fou (à savoir 5 min max à courir dans tous les sens, après la batterie est vide 😄😄). »
Octobre 2023
Une fois n’est pas coutume, c’est à Caroline, l’adoptante de Bôo que nous laissons le soin de raconter sa démarche d’adoption.
Parce que ses interrogations suite au décès de son Chamalow tant aimé sont aussi les vôtres, son questionnement est le même que celui que nous entendons plusieurs fois par mois lorsque vous perdez votre chow tant aimé.
Et toujours nous répondons qu’une relation ne s’arrête pas à la race, à la couleur ou au sexe: chaque chow est un individu unique et la relation que vous établirez avec lui se construira au fil du temps et sera unique elle aussi. N’ayez pas peur d’aimer.
Laissons Caroline raconter:
« On n’imagine pas l’amour fou que l’on peut ressentir pour son chien avant d’en avoir un.
On n’imagine pas non plus la douleur que l’on ressent lorsqu’on le perd. Le bruit assourdissant de son absence : du cliquetis de ses pas qu’on n’entend plus à travers la maison, de sa frimousse qui n’apparaît plus sous la table ou au seuil de la porte, de ses ronflements qui ne nous bercent plus, des
caresses qu’il n’accueille plus, des rires qu’il ne suscite plus.
Mais un jour, le chagrin est moins vif et se voit supplanté par les souvenirs heureux, et le manque nous pousse à recommencer l’aventure.
26 août 2023, un an et demi après la mort de Chamalow, nous voilà donc prêts et nous recontactons Sylvie – car il était évident que si deuxième chien il y avait, ce serait à nouveau un chow-chow, et à
nouveau via Chow-au-cœur.
28 août, tout va très vite, Sylvie a déjà un Chow à nous proposer. Nous sommes frémissants, exaltés, euphoriques, et les sourires sont bien accrochés. Tout comme la première fois. On discute prénoms, on prépare notre fille, on imagine ce nouveau membre de la famille ce que sera le futur avec lui, comme on le ferait avec un nouveau-né.
29 août, Sylvie nous raconte l’histoire de Boo : un chien qui a eu la chance de ne pas être maltraité ni négligé. Son maître a divorcé, il s’en occupe seul et son travail prenant l’empêche d’être suffisamment présent. Par amour, il a pris la décision difficile de s’en séparer pour lui offrir une
meilleure vie. Boo a 3 ans, en parfaite santé, Boo connait la vie de famille avec des enfants en bas âge, Boo connaît la ville et la vie en rez-de-jardin, Boo est sociable avec les humains comme avec les chiens.
Bon sang, Boo n’a pas le moindre défaut.
Nous recevons sa photo.
Objectivement, Boo est un chow-chow sublime, de ceux que probablement tout le monde s’arrache. Un Chow très instagrammable, qui a d’ailleurs son propre compte.
Mais les sourires s’effritent, car il a bien un petit défaut : il est identique à Chamalow.
Ce ne sont que des photos. Ce n’est qu’un physique. Mais tout à coup la blessure que l’on pensait cicatrisée se réouvre, le cœur tout froissé que l’on était prêt à rouvrir se referme brutalement :
Chamalow était notre grand amour de Chow et nous ne voulons pas d’une pâle copie, qui serait forcément “moins bien”, que l’on aimerait forcément moins. Tout se mélange dans un grand bazar irrationnel et contradictoire, navigant entre la peur de ne pas arriver à aimer suffisamment ce nouveau chien, et la peur de l’aimer trop et trahir Cham ; entre la peur qu’ ils soient trop semblables, que la comparaison soit permanente, et la peur que ses différences nous conduisent à l’aimer moins.
Je panique, je dis à Sylvie : » confiez-nous n’importe quel autre Chow, un Chow moins parfait mais moins semblable.«
Et je culpabilise: ce n’est pas la famille et la réaction que mérite ce Chow parfait : « donnez-lui une famille qui saura mieux l’aimer.«
Sylvie nous rassure autant qu’elle peut, nous demande de lui faire confiance, nous demande juste d’essayer, car, dit-elle, tous les Chows sont différents, on ne peut pas se faire une idée sur de simples photos, et que parmi tous les Chows elle est persuadée que c’est Boo qui est fait pour nous.
A ce moment-là nous acceptons de l’accueillir en tant que famille d’accueil, mais nous ne sommes pas du tout convaincus qu’il restera.
Et puis.
3 septembre. Une grosse boule de poils blanche descend en trombe de la voiture sur l’aire d’autoroute, tout heureux et pas apeuré le moins du monde. Les sourires se raccrochent. Qu’il est “Boo” !
Les yeux de mon mari brillent : c’est le coup de foudre.
Quelques secondes plus tard il vient nous renifler, quelques minutes plus tard il se laisse caresser par tous les trois : non, ce n’est définitivement pas Cham.
Je reste sur mes gardes, mais je sens déjà que quelque chose vacille et je
ne suis plus si sûre que cette histoire se terminera de sitôt.
25 septembre.
Boo a été une évidence.
Tout est si facile.
Du jour au lendemain, nous revoilà avec un nouveau compagnon de vie qui dort paisiblement au pied de notre lit, partage joyeusement nos repas, nous léchouille au réveil, et remue la queue dès qu’il nous aperçoit. Le même bonheur, avec un chien pourtant très différent :
Boo fait le pied de grue dès 7h pour la promenade ; Chamalow était beaucoup moins demandeur.
Boo tire pour aller jouer avec les autres chiens ; Chamalow tirait pour s’éloigner des sources de bruit.
Boo n’aime pas être brossé, Chamalow si ; mais Boo accepte le toiletteur alors que Cham refusait.
Boo nous léchouille pour nous montrer son affection ; Chamalow se jetait entre nos jambes.
Boo aime se reposer dans le jardin ; Chamalow restait toujours près de nous, mais aucun des deux n’aime être seul à la maison.
Boo aime les dentastix, le beurre et les yaourts tout comme Cham, mais il raffole des biscuits pour chien que Cham détestait, et il refuse la boîte de lardons que Cham adorait lécher.
Et cætera…
Nous apprenons à connaître Boo, son individualité, ses préférences, les nuances de son caractère.
Nous découvrons ce que c’est d’avoir un chien parfaitement bien dans ses pattes. Un chien qui sort volontiers se promener, qui reste tranquille près d’une tractopelle en action ou au milieu d’une aire de jeux pour enfants, qui renifle les passants avec intérêt, qui joue avec les autres chiens en balade sans jamais montrer le moindre signe d’hostilité, qui a chaque jour ses quarts d’heures de folie où il court dans tous les sens, qui se laisse caresser par notre fille sans que l’on craigne le moins du monde sa réaction.
Boo est tombé dans notre famille sans faire de vagues, mais en nous immergeant à nouveau dans ce grand bonheur que connaissent ceux qui ont la chance d’avoir un chien.
Il ne bouleverse rien, mais vient radoucir notre quotidien en y réinstillant une présence affectueuse et (déjà) fidèle, des instants-papouilles, des balades ritualisées, et des rires éclatants.
Surtout, il n’efface en rien Chamalow, mais vient au contraire faire résonner nos souvenirs, tout en en créant d’autres qui ne sont ni mieux, ni moins bien, mais juste tout aussi précieux.
Ainsi, la suite de l’histoire est tout aussi évidente et les questions ou les inquiétudes s’envolent, ne nous laissant plus que cette certitude : Boo est un amour, une perle, et désormais c’est notre chien. »