Comment l’idée vous est venue d’être famille d’accueil?
Nous sommes une famille de 4 personnes dont 2 enfants (7 et 11 ans), depuis toujours nous avons des animaux (poisson, chinchilla, chien, etc..) et les avons toujours considérés comme des membres de la famille avec qui partager et accompagner, dans les bons moments comme dans les moins bons. Nous sommes également très impliqués dans le milieu associatif « humain », où il est bien souvent compliqué de faire bouger les mentalités, il nous est apparu important de donner de notre temps aux animaux et à leur défense.
Connaissant donc assez bien le chow et ses particularités, nous avons recherchés une association dédiée au chow et les avons contactés, sans vraiment savoir comment nous pourrions aider. Sylvie nous à tout expliqué et nous avons longuement échangé sur les besoins de l’association et les possibilités que nous avions. . . Ces dernières allaient du don numéraire à la famille d’accueil, en passant par le covoiturage, l’aide logistique, l’aide administrative, etc… Vivant en pavillon avec terrain, le plus évident a donc été famille d’accueil.
Et maintenant?
J’ai longtemps écrit et ré écrit cet article, cherchant les bons mots pour parler de chaque pensionnaire…..
…..et de chaque rencontre que Chow au Cœur m’a offert….
…mais je me suis résigné à ne pouvoir y parvenir: chaque histoire est différente, chaque rencontre est un moment de notre vie particulier qui nous a marqués, ma famille et moi.
Chaque séparation avec l’un de nos protégés étant comme une petite souffrance ou nous nous disions à chaque fois « laissons la place à un autre » en sachant pertinemment qu’un jour ou l’autre, nous craquerons sur l’un ou l’une d’entre eux. C’est surement pour ça que ma fille est souvent venue avec moi pour accompagner nos pensionnaires au moment de leur départ.
L’association m’a demandée de faire un article pour raconter notre histoire de FA, je suis incapable de la raconter mais dites-vous une chose: j’ai toujours un sourire en coin quand je repasse les photos des différents voyageurs qui ont fait halte chez nous, mais ces moments sont les nôtres et je ne peux que vous inciter à donner un peu de votre temps et de votre amour pour vivre les vôtres.
Mon expérience comme famille d’accueil a débuté avec la création de l’association.
J’avais déjà 4 chows, l’un d’eux acheté chiot, les autres adoptés à des âges divers, de 3 à 12 ans. Accueillir un chow de plus ? La belle affaire !….
Bien sûr, lorsque l’arrivée d’un chow parmi nous se profile, il y a toujours des questionnements, principalement au sujet de l’entente avec les chows de la maison et avec le chat mais je me rends compte qu’au fil des nombreuses expériences, il y a de moins en moins de questions et de plus en plus d’automatismes.
D’abord, les anciens propriétaires ont tout de même une notion de la personnalité de leur chow, s’ils disent par exemple qu’il est radicalement hostile aux chiens de l’un ou l’autre sexe, aux chats, pourquoi tenter l’expérience ?
Parfois ils ne savent pas, il faut alors laisser l’arrivant se poser, puis faire se rencontrer les deux animaux prudemment, au bout d’un jour ou deux, le chow étant en laisse, ou à travers une porte, et bien s’assurer que le nouveau a vu le chat ou le chien. A la réaction du chien on comprend tout de suite si la cohabitation est possible ou non…
Lorsque j’héberge un chien pour une courte période, quelques jours, en transit, si j’ai des doutes sur son caractère, je ne cherche plus à faire cohabiter tout le monde car l’expérience m’a appris que se trouver au milieu d’un groupe, pour un chow qui a vécu en solitaire est parfois une source de stress, ce fût le cas pour Casumi et Ginger.
D’autres au contraire sont parfaitement à l’aise avec les autres, et même leur présence les aide à supporter le changement de vie, l’exemple le plus parlant est celui de Gimmy. Mais aussi Lion ou Gaston.
La plupart restent un peu à l’écart les premiers jours et s’intègrent peu à peu, à leur rythme, en quelques jours. Il aura fallu 10 jours à Paco car il souffrait énormément des yeux ce qui le diminuait beaucoup; je lui ai attribué une chambre, sa chambre, avec son couchage, son eau, ses croquettes, l’accès direct à l’extérieur où il a fait peu à peu la connaissance des autres ; il a progressivement appris la disposition de la maison, et un jour j’ai eu la bonne surprise de le voir se poser avec les autres dans le salon.
Ensuite, les automatismes.
Tant que l’on n ‘a pas sondé la personnalité de l’arrivant, éviter les sources de clash. Exemple le plus classique : la gamelle. A la maison, les croquettes sont en libre-service, plus un repas en fin d’après-midi. Aucun soucis lorsque les chows se connaissent . Mais plus de self lorsqu’il y a un arrivant qui n’est pas toujours, mais souvent, affamé. J’isole l’arrivant pour la nuit, comme cela chacun dort tranquille ; et je lui mets des croquettes à disposition, ainsi, s’il a faim, s’il avait l’habitude de manquer, il peut se rassasier.
Lorsqu’il y a agressivité à la gamelle, il faut compter 3 semaines-un mois de nourriture à satiété pour que cela lui passe.
Idem pour les jouets qui traînent, à proscrire.
Idem pour la priorité aux passages de portes. Si la cohabitation est la solution choisie (chow pour une période indéterminée), je préfère ouvrir les portes à deux battants cela limite les risques d’incident….. cette précaution peut être moins nécessaire si on n’a que deux chiens, mais beaucoup de chiens qui veulent passer au même moment donnent souvent des chamailleries qui peuvent dégénérer en bagarre, principalement avec un nouveau venu….
Une expérience malheureuse m’a aussi appris à ne pas mettre deux chiens dans une même voiture, même s’ils ont l’air de s’entendre et qu’il n’y a jamais eu d’incident entre eux.
Attention ! Je ne parles pas de VOS chiens. (Les miens ont voyagé à 4 ensemble, plus le chat, et en parfaite harmonie). Je parle DU chien qui est là depuis un mois ou deux, en FA.
Car les bagarres entre chiens se passent rarement tout de suite, il y a un round d’observation de 3 semaines à un mois. Une broutille peut les déclencher. Et après, ce ne sera pas forcément permanent, mais toujours récurrent.
Dites-vous bien que lorsqu’une vraie bagarre éclate, vous en serez le plus souvent à l’origine :
une friandise donnée en douce que le chien ira manger dans la pièce à côté pour narguer les copains,
ou un os jouet qui traîne dans le jardin,
une caresse trop appuyée que l’autre voudra partager,
une cohabitation forcée, genre à l’arrière d’une voiture
De toute façon, quoiqu’il arrive, ce n’est pas la faute du chien, le chien est instinctif, la notion de bien ou de mal lui est totalement étrangère.
Enfin, si vraiment m’échoit un chow qui déteste radicalement les chats ? Qui est tout crocs dehors à la simple odeur de ses congénères ? L’association a toujours pu trouver une FA pour gérer ce genre de cas de figure, dans les meilleurs délais car toutes les familles d’ accueil n’ont pas un chat, ou pas un chien, ou pas un chien du sexe honni.
Huit ans d’expérience comme FA et je ne compte plus les chiens qui sont passés à la maison, pour une nuit, pour une semaine, pour un an, ou qui sont là pour toujours.
Je ne les compte pas mais je pourrais le faire, car je me souviens de chacun d’eux, plus qu’ eux même, qui parfois tout à leur anxiété, ne se souviendraient de moi s’ils me revoyaient.
Je ne conçois pas d’aimer mes chiens de façon exclusive, et si aujourd’hui beaucoup partagent ma vie, c’est aussi mon choix. Gerchi ma choisie, je suis la seule personne qu’elle n’ait pas chercher à pincer, elle est restée car je n’ai pas voulu trahir sa confiance, débordante, en moi ;
Paco, ce sont ces soins quotidiens et à vie qui m’ont attachée à lui, et il est devenu si beau, si enjoué, que l’avoir près de moi est LA récompense qu’il me donne pour l’avoir soigné,
Wen Laï, c’est son âge et son signalement de mordeur (le pauvre!) qui le condamnait à l’euthanasie ou a finir sa vie dans un refuge, or c’est un chien à l’attachement profond et sincère, qui avait dû aimer ses ex comme il m’aime désormais et que son abandon a bouleversé….sans qu’il ne montre jamais la moindre agressivité, juste une extrême méfiance, six mois nécessaires pour un câlin matinal avec les autres chows, dans la chambre.
« Ma » chowchotte, Stuppa, aura 15 ans en avril. Avec nous depuis 12 ans, toujours bon pied bon œil, il faut croire que tout ce passage lui fait travailler ses facultés cognitives.
« Mon » chow chow , Vichnou, que nous avons eu bébé, roi fainéant chronique de 11 ans, apprécie je crois tous ces chows, mâles et femelles, qui viennent déposer leurs empreintes olfactives sur son terrain, occasion pour lui d’aller couvrir leurs traces sans s’infliger des kilomètres de ballades avant de tomber sur une hypothétique odeur qui mérite qu’il s’y attarde.
Je ne parle pas du vieux berger allemand, Varoh, que les hasards de la vie ont fait échouer à la maison….
Au départ nous sommes entrés dans la démarche de FA par hasard. Nous avions adopté Gimmy et un jour un membre de l’association m’a appelée pour me demander si je pouvais prendre une chienne en urgence car elle n’avait pas de FA.
Du coup nous avons accepté et Habby est venue à la maison.
Les premiers jours étaient de l’observation afin d’évaluer son caractère de voir ce qu’elle aime et ce qu’elle n’aime pas (ex : ok chat/ok chien…) Notre plus grande difficulté avec Habby était sa dominance envers Gimmy, mais de toute façon nous ne pouvions pas garder le si spécial Gimmy qui recommençait à se mutiler…
Après un mois en FA nous avons souhaité l’adopter car elle nous avons eu un vrai coup de foudre.
Ensuite Farouk et Baika ont eu besoin d’une FA de courte durée, de trois semaines.
Deux toutous vraiment adorables et différents bien qu’ils soient un couple. Farouk aimait courir et Baika se promener tout doucement. Tous les deux étaient très liés et cela était assez adorable à regarder.
La complication de ce couple était certains aboiements mais faut-il interdire à un chien de s ‘exprimer ?! Du coup, ce n’était pas un point négatif…
Puis Fiona et Kusty, aussi un couple que nous sommes partis chercher nous même dans le 51. La plus grande difficulté de ce couple a été Kusty et son appréhension envers l’Homme. Assez peureux il a eu du mal à venir vers nous. Mais dès qu’il s’est senti à l’aise c’était un chien très câlin et affectueux.
Comment nous avons vécus ces gardes en FA ?
De bons souvenirs et un petit pincement au coeur quand ils partent mais surtout surtout et surtout de la FIERTÉ d’avoir aidé une association si dévouée à sauver ces pauvres chiens.
Une fierté car nous pouvons dire que nous faisons parti d’une association qui nous intègre.
Ce n’est pas qu’une association de « chowchows » non, c’est un élan de solidarité pour une même cause mais aussi pour d’autres causes qui peuvent toucher chaque individu.
Je n’oublierais jamais l’association Chow au Cœur ainsi que ses bénévoles; des souvenirs un peu triste comme pour la perte de certains chowchows ou des moment plus joyeux comme le repas festifs du 19 juillet avec les chow chow et Balto, notre caniche, comme invité !!!
Il est clair que l’association aide et sauve des chiens mais nous nous entraidons aussi entre nous. Une incertitude sur un comportement à adopter envers le chowchow ? L’association Chow au Coeur est présente pour y répondre et donner des solutions. Elle ne lâche pas les FA dans l’inconnu, elle accompagne les FA ainsi que ses adoptants.
Je garderai en tête, des doutes, des incertitudes, mais surtout de la joie pour les chiens qui ont trouvés leur véritable famille.
Pour être plus concise:
Une FA est fondamentale afin de tester l’animal dans divers endroits, pour renseigner au mieux la future famille et elle permet aussi de sortir des chiens de la misère qu’ils soient chez des propriétaires mal intentionnés ou qu’ils soient dans des refuges.
Une FA doit dépasser certaines épreuves quand elle a une difficulté mais elle est accompagnée tout au long.
Etre FA de Chow au Cœur nous a permis de nous sentir utiles, écoutés et intégrés dans un groupe bien particulier.
Je garderai de très bons souvenirs et des anecdotes très marrantes …ainsi qu’un derniers regard avant de les voir partir vers de nouvelles aventures.
Je regardais depuis longtemps les sites d’associations de protection animale, toujours autant abasourdie par la bêtise humaine. Je partageais déjà ma vie entre un « vieux » chowchow de 11 ans, ainsi que 2 chats, et je n’ai clairement pas envie d’avoir un 2ème chien à moi. Mais je gardais au fond de moi l’envie de venir en aide à une association animale, mais comment? J’ai un travail, et les week ends sont trop courts!
Régulièrement, les pages facebook des associations fleurissent de demandes de prise en charge par des familles d’accueil. Famille d’accueil, pourquoi pas? Bon d’un autre côté, avec le troupeau que j’ai déjà à la maison, je ne suis pas la famille idéale:
– chien mâle, dominant, non castré, et âgé
– les 2 chats
Je ne peux accueillir que des femelles, et pas trop jeunes, et compatibles chats, chiens, enfants.
Sans compter que de mon côté, je ne suis pas sportive, absente toute la journée pour le travail, et que c’est pour ça que j’avais choisi un chowchow, chien calme par excellence, et parfaitement adapté à mon mode de vie.
Bref, statistiquement, il y a peu de chance que ce chien parfait existe, soit abandonné par sa famille, et se retrouve pris en charge par une association.
J’ai mis longtemps à me décider à franchir le pas de contacter Chow O coeur. Et un jour, j’ai lu l’histoire de l’abandon de trop. Je ne saurais même plus dire quel chien c’était.
Et Fiona est arrivée quelques jours plus tard à la maison:
l’association l’a placée chez moi, non pas parce que c’était la seule chienne à la recherche d’un toit, mais parce qu’elle correspond à toutes mes contraintes, donc la garantie que la chienne sera dans un environnement agréable pour elle, et pour nous.
C’est aussi l’avantage du chien de « seconde main »: ses défauts et qualités sont en principe connus.
Famille d’accueil, pour moi, c’est permettre à un animal de se retaper s’il arrive en moyenne forme, tester son caractère, voir ses comportements dans un cadre de vie normal, pour que sa famille définitive en sache le maximum sur lui.
Donc pas de bouleversement dans mon organisation: je vis avec mon chien et le « chien d’accueil » comme d’habitude. Ils sont de la même race, et ont donc les mêmes besoins: calme, sieste, un tour dans le jardin, sieste, un autre tour dans le jardin… Il faut juste remplir une gamelle de croquettes en plus 🙂
Famille d’accueil, c’est prendre le risque de tomber en amour avec le chien d’accueil, et de trop s’attacher. Si ça devait arriver, et bien il sera toujours temps de dire à l’association que je souhaite garder le chien accueilli. Après tout, ce sont des chiens à la recherche d’une famille définitive!
Pour l’instant, j’aime bien l’idée que le chien est de passage chez moi, et que dans 15 jours ou 6 mois, ce sera un autre chien.
Et oui, car la présence d’un chien d’accueil ça peut durer 15 jours… 6 mois… 1 an… toute la vie?
C’est peut être un chien dont personne ne voudra jamais et que je vais avoir sur les bras pendant des mois! Mais ça ne change rien, car avoir un chien 1 an ou 12 chiens 1 mois chacun… c’est pareil!
Et pour les frais, comment ça se passe? Le chien appartient à l’association, donc je ne paye que ses croquettes, et ses frais de santé sont pris en charge par l’association.
Finalement, être famille d’accueil, c’est, si on souhaite devenir adoptant, l’occasion de vivre avec des chiens jusqu’à ce qu’un jour, on ne souhaite plus laisser partir le chien d’accueil 🙂 et si, comme chez moi, la maison est déjà pleine, c’est offrir à un chien, dont le passé est plus ou moins lourd, un toit, de l’amour et une amorce de vie normale avant de trouver sa famille pour la vie.
J’avais la chance de connaître déjà les chowchows, donc je ne dirais jamais assez à quel point ce sont des chiens parfaits, mais pour ceux qui ne les connaissent pas ou ne connaissent pas du tout les chiens, être famille d’accueil pour Chow O coeur, c’est aussi pouvoir bénéficier des conseils de gens expérimentés, et de tester la vie avec un chowchow 🙂
Famille d’accueil, pourquoi ? … Et pourquoi pas finalement ?
Nous allons tenter de vous expliquer quelles sont nos motivations, nos joies et nos chagrins à travers nos différentes expériences.
Tout d’abord, comment en sommes-nous à accueillir nos protégés ?
Nous avons eu la joie de pouvoir adopter Gimmy, arrivé suite aux décès successifs de Simba puis de Figaro, nos premiers chows. Chacun a eu son histoire et nous a comblé de bonheur, de rires, puis de peines.
Gimmy est un chow à part dirons-nous (vous retrouverez son histoire sur le site)… http://www.chow-au-coeur.fr/gimmy-2/ Hyper gentil, intelligent, de toute beauté mais vraiment pas heureux en appartement, allant jusqu’à se mutiler, arrêtant de s’alimenter ou développant encore bien d’autres comportements inadaptés…
C’est lors de nos difficultés avec Gimmy que nous avons connu l’association Chow-au-Cœur, et que nous avons rencontré Sylvie, Alain et André. Des liens se sont tissés, une amitié est née ! Nous étions tout le temps en contact, suivions l’évolution, les espoirs, les échecs… C’est l’occasion d’une jolie rencontre également avec Lucie et Anthony.
Mais durant toute cette période de tests, d’examens médicaux, d’essais en environnements nouveaux, etc, Gimmy « prenait la place » au Pays des Langues Bleues d’un autre chow qui serait en difficulté.
Donc nous avons convenu que notre porte serait ouverte en cas de besoin…
Gimmy quant à lui, a finalement trouvé son bonheur chez une autre famille, en maison, au sein d’une meute de chows !!
Nous sommes donc « prêts » à accueillir un nouveau venu et essayer de lui apporter ce que nous pouvons.
Le téléphone sonne… Lion, un chow adulte, actuellement à l’étranger, ayant subi des maltraitances, très amaigri… Il ne connaît rien de nos habitudes, nous ne connaissons pas toute son histoire, ne savons pas s’il est sociable, il a beaucoup de soins, les yeux en particulier.
… Hésitation et inquiétudes des quelques instants : Nous nous sommes engagés, mais si on ne connaît rien de lui, qu’il nécessite des soins, que se passera-t-il s’il est méchant ou apeuré ? Comment gérer cela ? Il a déjà son caractère, pas possible « de l’éduquer comme un chiot qui s’habitue à notre mode de vie »… « Au secours ! ».
Attention, pas de panique… On ne vous « livre pas un chien en difficulté et à vous de vous en débrouiller ». Nous avons la chance extrême d’être entourés de personnes débordant d’amour, de bonne volonté et de solidarité. Tous peuvent se contacter, échanger leurs expériences, rechercher l’information !!!
Revenons donc à notre cher Lion. Nous l’accueillons au bas de notre escalier en fin de journée. Après toute cette route, un petit « pipi », se dégourdir les pattes semblent le minimum avant de monter à la maison !
Premières impressions ? Lion ressemble à tout sauf à un chow ! Une hyène peut-être ?
Maigre, courbé, le tour des yeux rasés, ces derniers venant d’être opérés, un poil qui a été coupé, voire rasé par endroit (pas uniforme du coup), une queue droite et très peu fournie, un pelage sale… Mais un regard !!! Son regard captive, en dit long, à la fois mélancolique et plein d’amour.
Au milieu des espaces verts, il sent, encore et encore et encore, tourne, tourne et retourne, ne sait pas uriner, se retient à l’extrême. « Mais que lui ont-ils fait ?!! Qu’est-ce qu’il a subi ?! ». Pour cette nuit, nous n’insisterons pas, nous protègerons et s’il fait à la maison, tant pis. Nous dinons tous ensemble ; cela nous permet de voir aussi comment réagi Lion. Plutôt calme, fatigué, boit mais ne mange pas… Il ne cherche pas trop le contact, ne nous fuit pas non plus.
Tout d’un coup, il semble réclamer, ce n’est pas très clair, mais nous testons. Il est 2 heures du matin, Lion doit descendre deux étages par les escaliers, visiblement c’est une première et il faut être patient. Dehors, il tourne, tourne et retourne de nouveau, il a envie c’est sûr mais ne sait pas faire et finalement, il fait « trois gouttes » comme une femelle. Il faudra des mois pour qu’il apprenne à lever la patte.
La première nuit passée, Lion se laisse approcher et mieux, se laisse manipuler pour les soins.
Il ne mange que très peu, ne connaît aucun aliment que nous lui présentons. Mais nous allons à son rythme et c’est avec un morceau de poulet que nous avons le plus de succès, devenu le pêcher mignon de Lion !
Avec les jours qui suivent, Lion a le droit à une bonne douche, plusieurs shampoings seront nécessaires.
Il se familiarise avec les lieux, nous avons trouvé le moyen qu’il fasse ses besoins en maintenant une laisse courte et toujours au même endroit, laissant le reste du temps à la promenade et au jeu, ce qu’il a très vite compris. Lion est très intelligent, devient de plus en plus câlin, se révèle espiègle et joueur, très sociable, il est beau aussi à sa façon ; son poil va repousser nous dit-on mais il faudra du temps (effectivement, aujourd’hui, Lion est superbe !!). http://www.chow-au-coeur.fr/lion/
Malgré tout, si les premiers jours, les gens s’écartaient en le voyant, il attire rapidement la sympathie, la compassion et aussi parfois de la pitié. Tout le monde se met à aimer Lion tant il est intelligent, gentil, doux, drôle et joueur !!!
Très régulièrement, nous adressons à Chow-au-Coeur des messages et des photos sur l’évolution de Lion.
Les mois passent et c’est un Lion plein de vitalité, heureux de vivre qui commence à intéresser de potentiels adoptants.
Et voici le moment tant redouté, l’approche de la séparation. Un moment particulièrement difficile. Lion est entré dans notre vie, nous a apporté beaucoup de joie et de rires !
Il a un rdv chez un vétérinaire spécialiste des yeux. C’est là que nous quitterons Lion, mais nous continuerons d’avoir de ses nouvelles et encore aujourd’hui.
A peine Lion parti, c’est Angel qui a besoin d’aide.
Elle est une femelle de dix ans, récupérée dans un état de saleté sans nom. Elle a eu des portées en continue. Nous la récupérons lors de la visite chez le vétérinaire.
A peine arrivée à la maison, Angel fait le tour de l’appartement, prend immédiatement ses marques, se couche au beau milieu du couloir. Elle aussi a des problèmes pour uriner, pour s’alimenter normalement. Mais elle cherche le contact, les câlins. Elle se laisse manipuler, soigner, brosser. En sortie, elle est d’une douceur exemplaire, ne tire pas, nous fait sourire car elle évite soigneusement les flaques d’eau et les plaques d’égout. Elle répond à son nom et est particulièrement calme. Tant et si bien que rapidement nous la promenons sans laisse.
Passée 48 heures, nous n’y tenons plus, il lui faut une douche, pas moins de 5 shampooings et la coupe de nœuds profondément encrés pour lui redonner une nouvelle jeunesse.
Angel est de toute beauté, elle est rapidement très attachante, a un côté très « zen », apaisant ; même quand elle remue la queue, elle le fait tranquillement.
Lors des promenades, elle est toujours aussi tranquille, elle « mène sa petite vie », sociable mais ne s’attardant pas sur les chiens ou sur les gens croisés. Puis au bout de quelques jours, elle aperçoit un chat au loin et là, la si calme Angel se met à le poursuivre tel un boulet de canon, ne répondant plus ni aux appels, ni à son nom. Elle le pourchasse jusque dans le jardin de l’association de chats située non loin de notre bâtiment. Après une belle frayeur et des appels répétés, Angel revient. Elle n’a pas eu le chat, ne s’est pas blessée. Si tranquille Angel nous a montré tout son pouvoir de vivacité et nous avons pu en rire plus tard.
Encore quelques jours de câlins, d’amour et de soins et voilà une nouvelle famille qui se propose de venir l’adopter. Cathy, Flo et Lily viennent à la maison, nous faisons connaissance, échangeons sur nos expériences, nos numéros, observons le comportement de Angel. Et à nouveau c’est la séparation, toujours aussi difficile, ce malgré toutes les nouvelles reçues. http://www.chow-au-coeur.fr/angel-2/
Nous demandons à Sylvie de « faire une pause ». L’accueil est souvent un moment particulier, ambivalent, mêlé de hâte et d’anxiété, mais la séparation un dur moment à accepter… et jamais très agréable même si cela est souvent en vue d’une belle adoption (ou du moins on l’espère).
Toutefois, nous continuons de communiquer, gardons des nouvelles de Gimmy, Lion, Angel.
Leur développement et les bonnes nouvelles nous comblent de joie. Nos protégés ont trouvé le bonheur !
Quelques semaines se passent. Nous nous rendons au Pays des Langues Bleues où est organisé un grand pique-nique avec différents membres de l’association, des familles d’adoptants, des familles d’accueil… et surtout une vingtaine de chows qui se sont mis sur leur 31 !
L’ambiance est à la détente, aux rencontres, aux retrouvailles, aux partages, aux échanges. Cette belle journée ensoleillée est aussi l’occasion de revoir ceux qui nous ont tant apportés, de voir leur belle évolution, de découvrir ceux dont nous avons suivi l’histoire mais que nous n’avions jamais vus. Ce beau dimanche restera pour beaucoup un joli moment privilégié !
Toutefois, au milieu de tout ce petit monde, Boby, âgé de 6 ans et atteint de la leishmaniose est un peu stressé. Il a besoin de calme, ne supporte pas les chats, il a besoin aussi de s’éloigner un peu de ses congénères pour s’apaiser un peu. Nous l’accueillons donc quelques jours plus tard.
A la maison, il trouve ses repères rapidement, il adore le balcon et observer ce qui se passe côté forêt : les oiseaux, les biches et même les sangliers le ravissent. Il est calme, très câlin, adorable, de toute beauté (tant intérieurement qu’extérieurement).
Si au départ, Boby ne s’attarde pas durant les promenades – préférant rester à la maison et surtout sur le balcon où il y passe des heures – il se détend de plus en plus. Nous allons de plus en plus loin, passons plus de temps dehors. Les soins se poursuivent, il a un régime alimentaire adapté et semble se porter de mieux en mieux.
Petite anecdote marquante et drôle le concernant, Boby a une telle haine des chats, que lors de la première visite chez le vétérinaire en vue de sa future prise en charge, il entre dans le cabinet, est attiré par le fond d’écran de l’ordinateur du vétérinaire : « Oh sympa, des oiseaux ! ». Nous rappelons Boby auprès de nous et en se retournant, il aperçoit le dessin d’un chat sur la porte d’entrée, qu’il n’avait pas vu au premier abord… Et puis… Oui ! Vous avez bien devinez, telle une furie, il s’est mis à vouloir attaquer la silhouette, tirant de toutes ses forces sur sa laisse, faisant des bonds et aboyant comme jamais ! « Toi, je t’aurai !!! ». Même la vétérinaire a éclaté de rire tant la réaction de Boby était vive.
Tout semblait aller bien jusqu’à ce jour où rentrant à la maison, nous découvrons des tâches de sang sur le balcon. Nous observons, palpons les pattes, le museau, mais ne voyons rien. Toutefois, le sang retrouvé est suffisamment important pour que nous décidions de téléphoner à un vétérinaire de garde, qui effectue les premiers tests. Il nous préconise de l’amener dans une clinique de garde en urgence. Échanges téléphoniques avec Sylvie. Nous faisons le choix de l’amener sans attendre à la clinique, mais les choses s’accélèrent, Boby est affaibli, au plus mal. Nous passerons sur cette partie de son histoire que vous pourrez retrouver sur sa page. Malheureusement, Boby est finalement décédé. Frédéric l’a accompagné jusqu’à ses derniers instants, un moment difficile et douloureux… http://www.chow-au-coeur.fr/bobi/
Nous culpabilisons beaucoup, il n’a été avec nous que quelques jours mais nous nous y sommes attachés et surtout, nous voulions croire à sa guérison ou tout au moins à une évolution positive. Sa disparition nous a remplis de tristesse, nous l’avons vécue comme un échec.
Mais là encore, l’association était très présente tant pour nous remonter le moral, que sur le plan financier pour les frais vétérinaires importants à engager.
Nous poursuivons nos échanges sur différentes situations, sauvetages de chows, évolutions de langues bleues… L’association travaille sans relâche ! Nous ne pouvons être qu’admiratifs de l’engagement fourni, de la mobilisation des différents acteurs !
Nous prenons connaissance cette fois-ci de la situation d’Éclipse. Cette jolie frimousse de 6 ans a vécu l’enfer, comme tant d’autres malheureusement. Présente pour faire des portées, sans soins d’hygiène, nous l’accueillons dans un état inimaginable…
Nous n’attendons pas pour lui faire les shampooings nécessaires. Elle a en outre du sang dans ses urines, un traitement à prendre pour cela.
Le premier soir, tout se passe au mieux compte tenu de la situation. Éclipse semble prendre ses marques dans l’appartement, mais elle n’est pas propre, non pas parce qu’elle ne sait pas mais car elle ne peut pas. Des traces d’urine et de sang mêlées nécessitent de nettoyer en permanence… au début, à quatre pattes avec la serpillière et les détergeants. Puis pour nettoyer un grand coup, je sors le balai brosse pour laver l’ensemble du sol. Soudain, Éclipse se met à grogner et de « brrrrr », elle finit par passer à « grrrrr » montrant davantage les crocs. A partir de ce moment, je ne pourrai plus l’approcher, j’avoue qu’en outre, elle me fais peur. Je tente de l’ignorer, mais elle vient jusque dans la chambre pour me grogner dessus. Elle a été battue, c’est sûr ! Éclipse se colle à Frédéric, ne voit plus que par lui. Je ne peux plus lui donner son traitement. La nuit se passe. Au matin, toujours impossible de l’approcher. Frédéric non plus (il a passé la nuit avec moi, elle semble lui en vouloir !). A force d’insister et de parades, il regagne sa confiance, mais je ne veux pas qu’elle reste, Éclipse me fait peur.
Nous contactons Sylvie. Anthony et Lucie viennent la chercher pour la nuit et la dépose le lendemain chez Pascal. Chez lui, c’est le coup de foudre, elle trouve amour, santé, force et confiance. http://www.chow-au-coeur.fr/eclipse-2/
C’est aussi cela être famille d’accueil, accepter que tout ne soit pas parfait chez soi et le devienne chez quelqu’un d’autre. Aujourd’hui, Eclipse est une magnifique chowchotte, heureuse et en bonne santé. Elle est même devenue gaie et joueuse ! Enfin le bonheur trouvé et tant mérité !
Le temps passe, un sauvetage a eu lieu pour Farouk et Baïka. Il a 6 ans, elle en a 9. Ils ont toujours vécu ensemble.
Arrivés au Pays des Langues Bleues, Farouk aurait tendance « à vouloir jouer les caïds » et nous acceptons de l’accueillir à la maison. Sylvie arrive avec le couple Farouk-Baïka.
En les voyant ensemble, quelques questions rapides passent dans la tête : « Deux en appartement ? Deux à promener ? Deux dont il faudrait prendre soin, sans faire de différence, … Oh et puis zut, ils sont en bonne santé, pas de traitement à administrer, pas de soins médicamenteux à apporter ! Ils ont l’air si bien tous les deux, nous ne pouvons pas les séparer ces deux-là. Ils doivent rester ensemble ! ». Et la proposition de les garder tous les deux vient finalement naturellement.
Premières impressions ? Lui a une tête de « cartoon », elle a besoin d’être lavée mais semble délicate, est attendrissante.
Les deux semblent très gentils, sont complémentaires, trouvent immédiatement leurs marques dans l’appartement. Ils recherchent le contact, ne semblent pas dépaysés, voire même plutôt à l’aise.
La soirée se passe. Un couchage est déjà prévu mais le deuxième a été organisé en dernière minute. L’un parait bien confortable, quand le second parait un peu plus sommaire… mais pas question pour nos deux amis de se disputer… Rusons plutôt et nous assistons là à ce qui nous amusera une bonne partie de la soirée : Farouk est couché, Baïka passe à côté de lui. « Farouk, viens voir, la gamelle est remplie ! ». Pendant que Farouk va à la gamelle, Baïka se couche de tout son long ! Farouk revient et voit cela : « Ah la maline… Baïka, vient voir la vue sur le balcon ! ». Pendant que Baïka va voir, Farouk reprend tranquillement « sa » place pas mécontent de sa ruse ! Baïka à son tour : « As-tu vu les autres pièces ? … Et hop-là ! », etc, etc… Puis finalement, nous aménagerons la couche de façon à ce qu’ils puissent s’y coucher ensemble. Au réveil, Farouk et Baïka viennent dire bonjour ensemble. Ils ne sont pas très loin quand on mange et ne sont pas contre une petite gâterie – tous deux étant – très gourmands, ils espèrent mais ne réclament pas !
Le lendemain, Baïka sera la première a bénéficier d’un bain, son poil est terne et gras.
Après quelques shampooings, elle redevient magnifique. Baïka est très sage, semble prendre plaisir à ce moment. Mais Farouk, en bon protecteur, entre doucement dans la salle de bains, s’approche de la baignoire et va lui faire des « léchouilles » sur le museau : « Ça va aller mon cœur, c’est bientôt fini ! Je reste là avec toi. » Et effectivement, Farouk reste avec sa belle le temps que ce soit fini.
A présent, c’est le tour de Farouk ! Il faut le porter dans la baignoire, 33 kg ! Lui est beaucoup moins à l’aise dans la baignoire mais se laisse faire. Un seul mais bon shampooing sera suffisant, c’est rare ! Il est vif et tente de sortir de la baignoire avant la fin : « Hé Baïka, où vas-tu ? Moi je suis resté pour toi, hé reviens ! ».
Dans l’appartement, nos deux beautés sont « chez eux » : Baïka a adopté le balcon, Farouk préfère l’intérieur, mais ils sont toujours visibles l’un pour l’autre. Lorsque l’on sonne à la porte, c’est ensemble que l’on va accueillir en aboyant d’abord, mais toujours avec la queue en mouvement, montrant qu’on est content et pas méchant pour deux sous !
Durant les promenades, les deux sont unis également. « Nous, on s’attend toujours. On marche ensemble, on fait nos besoins ensemble, on se consulte pour savoir si on va à droite ou à gauche ! On jette un œil en arrière pour savoir si ça suit derrière ».
Nous remarquons que Farouk est particulièrement attiré par les enfants en bas âge, Baïka, plus discrète, mène sa petite vie, tranquillement. Les deux sont de nature gaie ; ils sont doux, gentils, joueurs, Farouk et Baïka forment un duo parfait. Pourvus qu’ils puissent rester ensembles !
Sylvie nous contacte, une famille s’intéresse à Farouk d’abord… puis à Farouk ET Baïka ! C’est merveilleux pour eux, ils vont pouvoir profiter des joies de la montagne !
Nous continuons d’avoir des nouvelles de tous et nous y tenons car entrés dans notre vie, chacun a laissé son empreinte !
Nous espérons que nos expériences vous donnerons aussi l’envie d’ouvrir votre porte pour donner votre amour et vos bons soins en vue d’offrir une nouvelle chance à ceux qui en ont le plus besoin.
Rappelez-vous aussi que le lien qui nous unis entre nos protégés et nous est à vie.
Les appréhensions de l’arrivée et la tristesse des départs sont réelles et marquantes mais nous voulons croire que leur passage plus ou moins long à la maison, l’amour, les câlins et les soins que nous leur apportons sont plus forts et que nous leur donnons toutes les chances en vue d’un meilleur départ dans la vie ! Nous les observons et transmettons nos expériences, ce que nous constatons pour en savoir plus sur leur caractère propre, ce qu’ils aiment, ce qu’ils craignent, ce qui leur convient ou non afin de pouvoir cibler au mieux leur future famille d’adoption. Et n’est-ce pas là l’essentiel ?